Tout travail de conservation a pour but la transmission du patrimoine culturel matériel aux générations futures, tout en assurant son usage actuel et en respectant ses propriétés physiques, sa signification sociale et spirituelle.
Les travaux de conservation se divisent en deux entités : la conservation préventive et la conservation curative, également divisible en deux : les travaux urgents de sauvegarde et les planifiables.
Conservation préventive
La conservation préventive regroupe l’ensemble des mesures et actions ayant pour objectif d’éviter et de minimiser les facteurs de dégradation exogènes, les détériorations ou les pertes prévisibles. Toujours indirectes, elles n’interfèrent pas avec les matériaux et structures des biens et ne modifient pas leur apparence.
Exemples : les mesures et actions mises en œuvre pour assurer de façon appropriée la documentation, l’inventaire, le stockage, la manipulation, l’emballage, le transport, l’intensité de l’éclairage, la stabilité du climat (température et humidité relative, pollution), la protection (vitrine, abri), la fixation, la sécurité (antivol), l’établissement de protocoles de dépose et de plan d’évacuation en cas de catastrophe (protection des biens culturels), le conseil et la formation du personnel, etc.
Conservation curative
La conservation curative rassemble des actions directement entreprises sur un bien culturel et son environnement ayant pour objectif de le stabiliser de réduire et si possible d’interrompre un processus de détérioration ou de le renforcer structurellement. Ces actions ne sont mises en œuvre que lorsque l’intégrité ou l’existence même des biens est menacée immédiatement (urgence), ou à relativement court terme, par leur extrême fragilité et la vitesse de leur détérioration. Ces actions obligatoires modifient parfois l’apparence des biens.
Exemples : les travaux de consolidation, de fixage, de pontage et de colmatage, le traitement des sels, de désinfestation (animaux, insectes xylophages, micro-organismes), de renfort (compresse, coffrage, épinglage), de dépose, d’isolation (séparation, pare-vapeur), de séchage, de stabilisation, etc.
Tout travail de conservation nécessite un suivi et des contrôles échelonnés dans le temps. Le conservateur – restaurateur repère rapidement une anomalie, une altération et pose un diagnostic accompagné au besoin d’une nouvelle proposition d’intervention.
Sauvegarde différente, la dépose
Une notion particulière de la sauvegarde d’une peinture murale peut consister, en dernier recours, afin de palier à sa destruction en sa dépose partielle ou totale. Si l’œuvre est réalisée dans un lieu qui ne présente plus les paramètres suffisants pour sa bonne conservation ou si celle-ci se trouve contre une paroi destinée à la démolition, il est possible par différentes techniques de la détacher avec soin du mur pour la fixer sur un nouveau support (toile, enduit, …).
Cette technique est également applicable pour des papiers peints de valeur.